Désavantage socioéconomique du quartier et comportements antisociaux des adolescents : quelle est l’échelle spatiale la plus probante?

Désavantage socioéconomique du quartier et comportements antisociaux des adolescents : quelle est l’échelle spatiale la plus probante?

Désavantage socioéconomique du quartier et comportements antisociaux des adolescents : quelle est l’échelle spatiale la plus probante?

Désavantage socioéconomique du quartier et comportements antisociaux des adolescents : quelle est l’échelle spatiale la plus probante?s

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Référence bibliographique [108]

Robitaille, Éric, Séguin, Anne-Marie, Lacourse, Éric, Vitaro, Frank et Tremblay, Richard E. 2011. «Désavantage socioéconomique du quartier et comportements antisociaux des adolescents : quelle est l’échelle spatiale la plus probante? ». Revue canadienne des sciences du comportement / Canadian Journal of Behavioural Science, vol. 43, no 2, p. 78-88.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Dans cet article, les auteurs « [...] teste[nt] différentes échelles afin de trouver l’échelle spatiale optimale dans l’explication de l’association entre les caractéristiques du quartier et le développement des jeunes. » (p. 79)

Questions/Hypothèses :
« En nous basant sur les quelques études publiées concernant l’échelle spatiale optimale à utiliser pour mesurer l’association entre des variables décrivant le milieu et le développement des individus, nous pouvons formuler comme hypothèse que les caractéristiques socio-économiques des unités spatiales de petite taille seront plus fortement associées au niveau de comportements antisociaux des jeunes que celles des unités de grande taille. » (p. 80)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
- Données issues de l’Enquête Longitudinale et Expérimentale de Montréal (ELEM). L’échantillon retenu est de 1037 garçons de quartiers défavorisés.
- Données issues du recensement de 1991

Instruments :
Questionnaire

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


« Nos résultats montrent des associations significatives (et non des relations de cause à effet) entre le désavantage socio-économique des quartiers et les scores de comportements violents chez les jeunes. Ces résultats sont significatifs, et ce, pour l’ensemble des tailles de zones opérationnalisées dans notre étude, mais les relations sont plus importantes bien que modestes lorsque les unités spatiales sont petites (10 minutes de marche). Ces mêmes résultats démontrent que l’adversité familiale, la supervision parentale ou l’exposition à des pairs délinquants sont des facteurs beaucoup plus importants dans l’explication de la variabilité du niveau de comportements antisociaux chez les jeunes de notre échantillon que le désavantage socio-économique des quartiers tel que nous l’avons mesuré. Ainsi, dans le contexte de Montréal, cela veut dire, en termes de politiques sociales, que pour assurer un meilleur développement des jeunes, il vaut mieux intervenir auprès des familles et des jeunes que sur l’environnement social du quartier (pauvreté, ethnicité, mobilité résidentielle, etc.). » (p. 86)