1. Objectifs

Intentions :
Ce chapitre porte sur le concept de solidarité conjugale et plus «spécifiquement sur l’analyse de certains aspects des rapports économiques et affectifs des couples contemporains.» (p. 56)

Questions/Hypothèses :
L’auteure se pose la question suivante: «Si la notion de revenu familial évoquait autrefois l’unité du couple, où les deux conjoints en s’unissant par le mariage étaient considérés et se considéraient comme une seule entité, comment aujourd’hui se traduisent les liens d’interdépendances entre conjoints qui se disent autonomes, indépendants, mais amoureux?» (p. 65)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
- L’auteure utilise les données provenant d’une recherche sur la gestion de l’argent réalisée entre 2005 et 2007. Au total, 48 entrevues ont été réalisées.
- Données documentaires diverses

Instruments :
Guide d’entretien

Type de traitement des données :
Analyse de contenu
Réflexion critique

3. Résumé

«Dans une première partie, nous signalerons deux changements majeurs survenus dans les rapports conjugaux au cours des dernières décennies qui, selon nous, motivent un déplacement du regard porté jusqu’à ce jour sur les couples. […] Nous verrons en deuxième partie que l’amour est un symbole culturel central de notre système de parenté. Défini comme un code de conduite, il oriente les comportements vers une solidarité conjugale diffuse et durable. […] Enfin, la troisième partie examinera comment se traduit cette norme de solidarité conjugale dans les transactions pécuniaires entre conjoints, dans un contexte où l’indépendance économique relative des conjoints offre désormais une possibilité d’individualisation et d’autonomisation très grande des relations.» (p. 56-57) En conclusion, l’auteure rappelle que «les ‘négociations’ conjugales autour des questions d’argent sont souvent absentes. Chacun des partenaires doit mettre les intérêts de l’autre et du couple avant les siens dans le rapport amoureux et y trouver son compte. La solidarité conjugale doit ainsi concilier l’autonomie nécessaire à l’épanouissement individuel et les obligations nées de l’appartenance commune que fonde le rapport amoureux.» (p. 70)