La sécularisation des discours sur la sexualité au Québec dans les années 1960
La sécularisation des discours sur la sexualité au Québec dans les années 1960
La sécularisation des discours sur la sexualité au Québec dans les années 1960
La sécularisation des discours sur la sexualité au Québec dans les années 1960s
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Référence bibliographique [10728]
Perreault, Isabelle. 2012. «La sécularisation des discours sur la sexualité au Québec dans les années 1960». Dans Une histoire des sexualités au Québec au XXe siècle , sous la dir. de Jean-Philippe Warren, p. 160-171. Montréal: VLB.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions : «Dans cette étude, nous verrons autour de quels thèmes et dans quels courants s’articulent et se placent les premiers écrits des sexologues laïques qui s’imposèrent durant la Révolution tranquille.» (p. 160-61)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’auteure utilise des sources premières, particulièrement des écrits de sexologues québécois datant des années 1960.
Type de traitement des données : Analyse de contenu Réflexion critique
3. Résumé
Selon l’auteure, «[e]ntre 1930 et 1960, on constate l’essor de discours scientifiques qui font concurrence aux discours religieux: la psychologie et la psychiatrie remplacent le confessionnal. Mais il semble en même temps impossible d’évacuer complètement le religieux des discours scientifiques de plus en plus dominants. Dans les années 1960, l’influence du catholicisme se fait encore sentir dans les nouveaux discours sexologiques séculiers [des ‘nouveaux clercs’.] Ces derniers renouvellent les normes sexuelles en détachant la sexualité de la fonction de procréation pour la considérer dans la perspective de l’épanouissement de la personne. […] Les conceptions des chercheurs ne sont pas exemptes de jugement moral lié à leurs valeurs chrétiennes. En fait, […] ils ne bousculent que très peu les valeurs sociales […] de la révolution sexuelle. Le contrôle des naissances, l’invention de la pilule contraceptive, le fait de donner désormais le libre choix de leurs grossesses aux femmes sont en soi une révolution technologique importante, mais les discours sur les pratiques sexuelles maintiennent en définitive l’idéal d’une monogamie hétérosexuelle. Les nouveaux impératifs sexuels appellent à l’épanouissement sexuel du couple, à l’orgasme des deux partenaires, et surtout à l’amour réciproque comme fondement d’une famille unie et heureuse.» (p. 169-170)