L’érotisme maternel comme processus de redéfinition identitaire

L’érotisme maternel comme processus de redéfinition identitaire

L’érotisme maternel comme processus de redéfinition identitaire

L’érotisme maternel comme processus de redéfinition identitaires

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Référence bibliographique [10718]

Huet, Marie-Noëlle. 2013. «L’érotisme maternel comme processus de redéfinition identitaire». Dans De l’assignation à l’éclatement. Continuités et ruptures dans les représentations des femmes, Les Cahiers de l’IREF , sous la dir. de Dominique Bourque, Descarries, Francine et Désy, Caroline, p. 123-131, no 5. Montréal: Institut de recherches et d’études féministes.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Si dans cet ouvrage, les mères écrivaines sont les auteures des textes qu’elles donnent à lire, dans le présent article, c’est un personnage maternel qui fera l’objet de l’analyse et non l’auteure de la fiction où il apparaît, bien qu’en l’occurrence l’auteure soit également mère et qu’elle écrive sur le sujet de la maternité: Nancy Huston, comme essayiste, s’inscrit en effet dans une lignée de féministes différentialistes […] qui s’est intéressée au rapport mère-fille et, de surcroît, à la dichotomie création/procréation.» (p. 123)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’auteure analyse l’œuvre littéraire La virevolte (1994) de Nancy Huston.

Type de traitement des données :
Analyse littéraire

3. Résumé


«Comme nous venons de le montrer, Nancy Huston voit dans l’érotisme maternel une façon de déconstruire les fonctions traditionnelles associées à la maternité et de permettre aux mères de se voir représentées comme des êtres de désir et désirables. Une telle approche met de l’avant l’idée selon laquelle les femmes peuvent incarner les deux pôles de la dichotomie maman et putain sans cesser d’être une artiste, une fille, etc. Toutefois, la tentative de conciliation de la création et de la procréation amorcée par Huston dans La virevolte échoue parce qu’elle ne résiste pas à l’épreuve d’une deuxième grossesse, demeurant donc très circonscrite dans le temps. Si notre culture traditionnelle sous-entend que seules deux possibilités sont envisageables pour la créatrice qui devient mère – celles d’être ou bien mère ou bien artiste -, il existe pourtant une troisième possibilité, qui est celle de conjuguer les deux fonctions, comme le fait Lin au début du roman. Toute la trame du récit consiste justement à montrer pourquoi il est si difficile de concilier les deux. Avec le personnage de Lin, Huston crée par ailleurs une image de mère abandonnante qui n’est pas un monstre. En même temps, elle ne minimise pas les conséquences que l’abandon peut avoir sur les enfants.» (p. 129)