Regards de femmes aînées sur la vieillesse: représentations sociales et rapports au temps

Regards de femmes aînées sur la vieillesse: représentations sociales et rapports au temps

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Regards de femmes aînées sur la vieillesse: représentations sociales et rapports au tempss

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Référence bibliographique [10705]

Marchand, Isabelle, Quéniart, Anne et Charpentier, Michèle. 2013. «Regards de femmes aînées sur la vieillesse: représentations sociales et rapports au temps». Dans De l’assignation à l’éclatement. Continuités et ruptures dans les représentations des femmes, Les Cahiers de l’IREF , sous la dir. de Dominique Bourque, Descarries, Francine et Désy, Caroline, p. 83-94, no 5. Montréal: Institut de recherches et d’études féministes.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«[C]et article émane d’une recherche sur le rôle des femmes aînées dans la transmission intergénérationnelle, et ce, tant au sein de la sphère privée que de la sphère publique. De fait, même si l’objectif premier de cette étude ne concerne pas les représentations sociales du vieillissement, ces questions se sont imposées dans les récits des femmes âgées; c’est pourquoi nous nous proposons ici de défricher, à titre exploratoire, ces thèmes.» (p. 83-84)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«L’échantillon d’aînées sur lequel se base cette analyse exploratoire se compose de 25 femmes issues de trois cohortes d’âges: neuf répondantes sont âgées entre 65 et 74 ans […], dix ont entre 75 et 84 ans [...] et finalement, six femmes sont âgées de 85 ans et plus […].» (p. 85)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«L’étude des récits montre non seulement comment la temporalité intervient dans les représentations sociales des femmes aînées, mais aussi de quelle façon cette séquence du vieillir est mise en œuvre et actualisée aux troisième et quatrième âges. […] Après le retrait du travail salarié et le départ des enfants du foyer, le rapport au temps s’arbitre entre le temps pour soi et le temps pour autrui; temps disponible que l’on choisit de se réapproprier, d’investir ou de donner. Et ce sont les différentes configurations des relations familiales, reflétant tantôt des pratiques de réciprocité directe et indirecte, tantôt des schèmes d’entraide discontinus, qui influencent cette partition des temps sociaux. Considérant cette ‘nouvelle culture du vieillissement’, ce sont les femmes, plus que les hommes, qui restent les premières interpellées et invitées à investir le temps laissé vacant au moment de leur retraite […]. Si celles qui bénéficient des conditions matérielles nécessaires réinvestissent ces espaces dans une logique d’individualité et de loisirs, les femmes demeurent néanmoins […] les gardiennes de la parentèle des liens filiaux. Qui plus est, avec l’allongement de l’espérance de vie et, par conséquent, l’émergence de rapports multigénérationnels et de plus longue durée, les femmes âgées risquent de poursuivre leur engagement de proximité pendant longtemps; autrement dit, elles risquent de donner beaucoup plus de temps qu’elles n’en recevront […].» (p. 91)