Quand l’amour et l’État rendent aveugle : le mythe du mariage automatique

Quand l’amour et l’État rendent aveugle : le mythe du mariage automatique

Quand l’amour et l’État rendent aveugle : le mythe du mariage automatique

Quand l’amour et l’État rendent aveugle : le mythe du mariage automatiques

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Référence bibliographique [10622]

Belleau, Hélène. 2012. Quand l’amour et l’État rendent aveugle : le mythe du mariage automatique. Québec: Presses de l’Université du Québec.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Cet essai vise à éclairer, d’un point de vue sociologique, l’augmentation des unions conjugales en marge du droit en présentant le point de vue des couples.» (quatrième de couverture)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Cet essai «[r]epose sur une réflexion entreprise depuis quelques années, mais plus particulièrement sur une enquête réalisée en 2007 auprès de soixante couples résident au Québec. […] L’échantillon comprend autant d’hommes que de femmes et les personnes interrogées dans cette étude sont âgées de 23 à 52 ans. Parmi les répondants, 13 se sont mariés religieusement contre 17 qui se sont mariés civilement.» (p. 139-140)

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«Un peu plus du tiers des personnes vivant en couple au Québec sont en union libre, soit la plus importante proportion de conjoints de fait au Canada, mais aussi au monde. Comment expliquer ce phénomène? Paradoxalement, le Québec est aussi la seule province canadienne n’ayant pas procédé à un encadrement légal de l’union libre. […] Les transformations récentes dans les relations économiques entre conjoints ont contribué à mettre à l’avant scène l’idéal de l’amour, l’autonomie et l’égalité de chacun dans la vie à deux. Or, le droit, au contraire, convie les conjoints à l’anticipation d’une éventuelle rupture et à la froide rationalité du contrat comme instrument de protection. Ce contexte particulier, doublé de messages contradictoires du législateur, ont contribué à l’émergence du mythe du mariage automatique, soit la croyance très répandue dans la population, qu’après quelques années de vie commune où la naissance d’un enfant, l’État assimile les conjoints de fait aux couples mariés. Présent aussi au-delà des frontières du Québec, ce mythe témoigne plus fondamentalement d’un écart normatif qui s’est immiscé dans les dernières années entre les normes conjugales contemporaines et celles qu’édicte le droit.» (quatrième de couverture)