1. Objectifs

Intentions :
«Le but de la recherche était d’explorer le champ représentationnel de la sexualité de ces adolescents et adolescentes en fonction de l’allégeance religieuse, du sexe, du statut socioéconomique. Nous voulions également analyser la place du profil identitaire dans ce champ représentationnel, les stratégies mises en oeuvre pour gérer les messages parfois contradictoires sur la prévention provenant des experts médicaux et des leaders ecclésiaux ainsi que le rôle des personnes significatives dans cette dynamique.» (p. ii)

Questions/Hypothèses :
«[N]ous précisons davantage les objectifs de recherche à travers les questions suivantes: 1) Existe-t-il des points de divergence ou de convergence sur la sexualité en fonction de l’allégeance religieuse (catholique / pentecôtiste)? du sexe et du statut socioéconomique (favorisé/ défavorisé)? de l’âge (16-17 ans vs 18-19 ans)? 2) Quelle est la place du profil identitaire des jeunes (croyants-pratiquants) dans le champ représentationnel de la sexualité? 3) Le profil identitaire influence-t-il les stratégies mises en oeuvre par ces jeunes pour se positionner par rapport aux contradictions des messages sur la sexualité? 4) L’ouverture des personnes significatives (parents, amis, etc.) à des échanges perçue par le jeune joue-t-elle sur son identité et les stratégies mises en œuvre face à des situations problématiques sur la sexualité?» (p. 45)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
Les participants, «96 adolescents, âgés de 16 à 19 ans, qui se définissent comme croyants et pratiquants (48 catholiques et 48 pentecôtistes, 24 filles et 24 garçons dans chaque groupe), ont été recrutés dans cinq écoles de la zone métropolitaine (Port-au-Prince)» (p. ii)

Instruments :
- Questionnaires
- Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse statistique
Analyse de contenu

3. Résumé

«L’analyse des profils identitaires montre que la majorité des participants sont à une étape de leur développement où ils sont plutôt prêts à agir en conformité avec les prescrits extérieurs ou suivant une logique d’immédiateté. Dans les tests d’association, à des degrés divers, des différences sont observées dans la dynamique d’ancrage de la sexualité.» (p. ii) «Les participants des milieux favorisés conçoivent la sexualité en termes normatifs et affectifs (l’expression des sentiments) alors que ceux de milieux défavorisés se montrent plus concrets, à la recherche de l’immédiateté. Des différences selon le sexe sont aussi observées, les filles montrant surtout une vision sensuelle et émotionnelle centrée sur les relations amoureuses alors que les garçons se montrent plus préoccupés par l’expérience sexuelle comme telle.» (p. 89) «Les facteurs allégeance religieuse (catholique vs pentecôtiste) révèlent une vision de la sexualité plutôt consensuelle dans les deux groupes étudiés, sauf sur la virginité. Quant au facteur ’âge’, dû à son faible écart, il n’apparait pas déterminant dans l’analyse.» (p. ii-iii)