Professions réglementées et détresse psychologique : regards croisés avec la population en emploi au Canada

Professions réglementées et détresse psychologique : regards croisés avec la population en emploi au Canada

Professions réglementées et détresse psychologique : regards croisés avec la population en emploi au Canada

Professions réglementées et détresse psychologique : regards croisés avec la population en emploi au Canadas

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Référence bibliographique [10588]

Cadieux, Nathalie. 2012. «Professions réglementées et détresse psychologique : regards croisés avec la population en emploi au Canada». Thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, École de relations industrielles.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Cette thèse [par articles] poursuit l’objectif de mieux comprendre le rôle joué par la profession réglementée en tant que déterminant de la détresse psychologique de la population en emploi au Québec et au Canada.» (p. i) «L’article 1 examinera plus en détail l’évolution de la prévalence de détresse au sein des professions réglementées, comparativement à l’ensemble des autres professions regroupées sous 6 catégories socioprofessionnelles en contrôlant pour le genre, l’âge, le statut parental ainsi que le statut matrimonial.» (p. 147) La deuxième étude recourt à un modèle théorique multidimensionnel pour déterminer le rôle des professions réglementées et des conditions de travail dans l’explication de la détresse psychologique. La troisième «[…] étude vise à cerner les conditions de travail susceptibles d’expliquer le niveau de détresse psychologique chez les professionnels exerçant une profession réglementée au Canada.» (p. 207)

Questions/Hypothèses :
«Trois hypothèses sont soumises à l’étude à travers ce modèle. La première hypothèse, est à l’effet que la profession réglementée, les conditions de travail, la famille ainsi que le réseau social hors-travail et les caractéristiques individuelles, contribuent directement et conjointement à l’explication du niveau de détresse psychologique. La seconde hypothèse induite par le modèle proposé, pose que le milieu de travail médiatise la relation entre la profession réglementée et le niveau de détresse psychologique. La troisième et dernière hypothèse de recherche, postule enfin que la relation entre le milieu de travail et le niveau de détresse psychologique est modérée par les caractéristiques individuelles ainsi que par la famille et le réseau social hors-travail.» (p. i-ii)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Ces hypothèses de recherche furent testées à partir des données longitudinales de l’Enquête nationale sur la santé de la population (ENSP) (cycles 1 à 7).» (p. ii) «À partir de ces données, nous suivrons l’expérience d’un sous-échantillon de personnes en emploi âgées de 20 à 75 ans.» (p. 124)

Instruments :
Questionnaires

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


«Dans l’ensemble, le modèle théorique proposé obtient un soutien empirique important et tend à démontrer que la profession réglementée influence directement les chances de vivre de la détresse psychologique au fil du temps […] Les résultats indiquent que les professions réglementées sont soumises à des risques différenciés en termes de conditions de travail susceptibles de susciter de la détresse psychologique. Notons également que la contribution du milieu de travail et de la profession réglementée s’exerce indépendamment des autres dimensions du modèle (famille, réseau social hors-travail, caractéristiques personnelles). Les résultats corroborent l’importance de considérer plusieurs dimensions de la vie d’un individu dans l’étude de la détresse psychologique». (p. ii) «Chez l’ensemble des professions, la famille semble jouer un rôle plus déterminant sur la santé mentale alors que les tensions dans les relations matrimoniales, les tensions dans les relations parentales, ainsi que le statut parental lui-même contribuent conjointement au niveau de détresse psychologique. Ainsi, le fait d’être en couple ou d’avoir des enfants en bas âge constitueraient des facteurs de protection qui contribuent à diminuer le niveau de détresse des individus chez l’ensemble des professions, alors que les tensions vécues dans les relations conjugales influenceraient à la hausse le niveau de détresse psychologique ressenti.» (p. 249)