Les musulmanes face à la discrimination au Québec : mythe ou réalité?
Les musulmanes face à la discrimination au Québec : mythe ou réalité?
Les musulmanes face à la discrimination au Québec : mythe ou réalité?
Les musulmanes face à la discrimination au Québec : mythe ou réalité?s
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Référence bibliographique [10541]
Eddaimi, Fatiha. 2012. «Les musulmanes face à la discrimination au Québec : mythe ou réalité?». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université du Québec à Montréal, École des sciences de la gestion.
Intentions : «La présente recherche a comme objectif d’explorer la discrimination des femmes maghrébines immigrantes musulmanes, avec ou sans voile, dans le processus de recherche d’emploi au Québec.» (p. 8)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «L’échantillon se fait auprès de dix femmes travaillant au Québec dans des organisations de la région métropolitaine de Montréal. […] La moitié porte le voile et l’autre moitié ne le porte pas. Deux participantes sont originaires d’Algérie, une autre participante de la Tunisie et le reste tire son origine du Maroc. L’âge de notre échantillon varie entre 20 ans et 40 ans.» (p. 33)
Instruments : Guide d’entretien
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
«Les résultats trouvés montrent que les femmes musulmanes immigrantes portant le voile ont vécu des situations de discrimination lors de leur recherche d’emploi et même un cas où la discrimination a été vécue après avoir obtenu l’emploi. Les femmes qui ne portent pas le voile n’ont pas vécu de discrimination due au voile, à l’ exception d’une candidate en raison de son origine. Cependant, même les femmes musulmanes qui n’affichent pas de signes visibles de leur religion sont conscientes qu’elles sont à risque. [Les participantes] sentent le poids du voile et son impact dans la recherche de travail. Elles sont conscientes que le voile est une barrière qui les pousse à faire plus d’efforts que d’autres pour trouver un travail.» (p. 83-84) «Certaines candidates avaient comme priorité la conciliation entre leur travail et leur famille. C’est même une raison qui les a encouragés à accepter [un] travail.» (p. 50) De plus, la non-reconnaissance de leurs diplômes et leur manque d’expérience sur le marché du travail canadien poussent la majorité d’entre elles à reprendre les études. Or, pour deux d’entre elles, cela est impossible en raison d’engagement familiaux. La famille apparait donc comme un des obstacles à l’obtention d’un emploi satisfaisant pour les femmes musulmanes immigrantes. Bref, la conciliation travail-famille est un des facteurs que ces femmes prennent en compte lors de leurs choix d’emploi.