1. Objectifs

Intentions :
«L’un des objectifs du volet de recherche dont il est question ici visait à dresser le portrait de joueurs aînés à travers le témoignage de personnes oeuvrant dans les centres de traitement.» (p. 13)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
Les données proviennent «d’un volet du projet de recherche intitulé ’L’offre organisée de jeux de hasard et d’argent aux aînés: responsabilité sociale, gouvernance et prévention’ (Boisvert, Papineau, Lesemann, à paraître).» (p.12) «Sept centres [de réadaptation en dépendance (CRD)] situés dans cinq régions ciblées par le projet ont été sollicités. [...] Au total, 14 personnes ont été rencontrées» (p. 13).

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

«[L]es dernières données épidémiologiques nous indiquent que les personnes âgées de plus de 65 ans éprouvent des problèmes de jeu ou sont identifiées comme des joueurs pathologiques autant que les autres tranches d’âge (Kairouz & Nadeau 2010). […] De plus, comme le révélait l’analyse de la littérature scientifique, nos répondants indiquent que les aînés sont réticents face au recours à des services d’aide. Dans ce contexte de sous-utilisation des services et considérant les croissances parallèles de l’industrie du jeu et du vieillissement de la population, on peut craindre que les aînés reçus en CRD ne représentent qu’une partie infime des aînés ayant des problèmes de jeu. » (p. 17) De plus, les auteurs mentionnent les différents impacts de cette dépendance sur les relations des personnes âgées aux prises avec des problèmes de jeu. Il est, entre autres, question de la peur du jugement de la part du conjoint et des enfants, de la honte ressentie et de l’énorme travail pour regagner la confiance de la famille. Les relations familiales semblent également représenter un obstacle à aller consulter puisque les individus appréhendent fortement le dévoilement de leurs problèmes de jeu à l’entourage.