1. Objectifs

Intentions :
Cette thèse de deux articles a «[…] pour objectif de dresser un portrait évolutif des différents tics et comorbidités associées au SGT [syndrome de Gilles de la Tourette] et du degré de souffrance vécue à travers l’enfance, l’adolescence et la vie adulte.» (p. iv)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«Ces données sont ainsi traitées dans le premier article avec la participation de 22 adultes atteints du SGT qui ont répondu à un entretien dirigé. Des analyses complémentaires sont également présentées [dans le second arcitle] selon les données obtenues auprès des groupes témoins composés de 15 membres de la fratrie qui ont répondu au même entretien dirigé et de 16 parents qui ont répondu à un questionnaire évaluant l’évolution des symptômes de leur enfant.» (p. iv-v)

Instruments :
- Guide d’entretien directif (article 1)
- Questionnaires (article 2)

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

Selon l’auteure, «[l]es résultats ont permis de constater qu’il n’y a pas de diminution de la présence des tics à l’âge adulte, bien que les tics moteurs simples deviennent moins souffrants. Les problèmes d’attention, d’hyperactivité et d’impulsivité sont toujours présents de l’enfance à l’âge adulte, mais plus souffrants à l’adolescence et semblent distinguer le groupe atteint du SGT du groupe composé de la fratrie. Les SOC [symptômes obsessionnels-compulsifs] émergent dans l’enfance et se poursuivent à l’âge adulte et seules les compulsions de vérification augmentent au passage de l’enfance à l’adolescence. Les participants rapportent un sentiment de démoralisation plus sérieux à l’adolescence alors que les parents signalent une augmentation plus importante de dépression chez leurs adolescents. Il y a un désaccord entre les participants atteints du SGT et leur parent concernant la présence d’anxiété. Seuls les comportements de provocation semblent diminuer du passage de l’adolescence à l’âge adulte alors que les crises explosives restent stables dans le temps, mais deviennent moins souffrantes à l’âge adulte.» (p. v) À noter que l’auteure s’intéresse aux répercussions familiales de la cohabitation, parfois conflictuelle, avec un membre atteint du SGT. De plus, elle se penche sur les perceptions des parents à l’égard de leur enfant atteint de SGT et leur relation avec lui.