De la continuité tranquille? : penser la jeunesse, le religieux et le catholicisme au Québec
De la continuité tranquille? : penser la jeunesse, le religieux et le catholicisme au Québec
De la continuité tranquille? : penser la jeunesse, le religieux et le catholicisme au Québec
De la continuité tranquille? : penser la jeunesse, le religieux et le catholicisme au Québecs
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Référence bibliographique [10334]
Perreault, Jean-Philippe. 2011. «De la continuité tranquille? : penser la jeunesse, le religieux et le catholicisme au Québec ». Recherches Sociographiques, vol. 52, no 3, p. 759-787.
Intentions : «Une relecture des enquêtes marquantes des années 1990 sur les jeunes et la religion au Québec, principalement la recherche de Jacques Grand’Maison et de son équipe, fournit l’occasion d’une discussion non seulement sur l’évolution de la religion chez les jeunes depuis vingt ans, mais surtout sur les défis épistémologiques et théoriques auxquels est confrontée la recherche.» (p. 759)
Questions/Hypothèses : «Alors que les théories de la sécularisation s’épuisent, comment penser le religieux chez les jeunes autrement que par une rupture à l’égard de la religion qui, en fait, n’est pas la leur?» (p. 759)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’auteur utilise des données documentaires diverses.
Type de traitement des données : Analyse théorique
3. Résumé
«Considérant cet ailleurs des traditions religieuses, il nous faut dès lors ranger les postulats de la rupture et explorer l’hypothèse d’une continuité […] des modes de structuration de l’imaginaire religieux depuis l’avènement de la société de consommation. Cette perspective ne fait pas que renouveler notre regard sur le religieux. Au plan culturel, le contraste et l’opposition générationnels appartiennent davantage au modèle boomers qu’aux jeunes d’aujourd’hui. Du reste, l’ailleurs semble être un espace partagé par les jeunes et leurs parents. […]. Et à écouter les jeunes décrire ce qu’ils vivent, on sera peut-être étonné de constater que l’enjeu est pour eux de vieillir alors que bon nombre d’adultes veulent rajeunir, la juvénilité ayant investi la culture de masse […]. De passage, la jeunesse serait devenue une impasse, ne sachant plus trop bien vers quel âge elle mène. Penser la jeunesse, c’est inévitablement penser l’adultéité et la maturité […] au temps où la disparition sociosymbolique de la mort […] brouille les différentes étapes de la vie. Retracer l’imaginaire religieux des jeunes nous force donc à cerner ce qu’il en est des visions du monde et de l’aventure humaine lorsqu’on se situe au seuil d’entrée d’un parcours adulte qui peut paraître incertain. Ce faisant, des considérations pour la jeunesse servant à cerner l’état de la religion, nous passerions à des considérations pour le religieux servant à cerner la jeunesse.» (p. 782) À noter que cette recherche aborde la ségrégation entre les générations en raisons notamment des transformations familiales.