Voyage au(x) bout(s) du paradoxe : Métafiction, écriture de soi et traumatisme dans A heartbreaking work of staggering genius de Dave Eggers

Voyage au(x) bout(s) du paradoxe : Métafiction, écriture de soi et traumatisme dans A heartbreaking work of staggering genius de Dave Eggers

Voyage au(x) bout(s) du paradoxe : Métafiction, écriture de soi et traumatisme dans A heartbreaking work of staggering genius de Dave Eggers

Voyage au(x) bout(s) du paradoxe : Métafiction, écriture de soi et traumatisme dans A heartbreaking work of staggering genius de Dave Eggerss

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Référence bibliographique [10293]

Ladouceur, Moana. 2011. «Voyage au(x) bout(s) du paradoxe : Métafiction, écriture de soi et traumatisme dans A heartbreaking work of staggering genius de Dave Eggers». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université du Québec à Montréal, Département d’études littéraires.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«À partir du récit autobiographique de Dave Eggers, A Heartbreaking Work of Staggering Genius, notre mémoire entend éclaircir les rapports entre métafiction, écritures de soi et traumatisme.» (p. v)

Questions/Hypothèses :
«[N]ous avancerons l’hypothèse que l’objet du récit est de mener la victime à une acceptation de la nature inconnaissable du traumatisme, qui le libère de sa quête obsessionnelle de sens […].» (p. 9)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’auteure étudie l’œuvre littéraire A Hearthbreaking Work of Staggering Genius de l’auteur Dave Eggers.

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


«Ce récit publié en 2000 raconte comment, à l’âge de vingt-et-un ans, l’auteur a perdu ses parents, décédés tous deux du cancer à quelques semaines d’intervalle à peine, et relate son expérience de gardien légal de son jeune frère de huit ans. […] Le témoignage s’occupe également de la question de la transmission de la vérité. Le témoin, selon Jacques Derrida, se voit dans l’obligation de donner en lieu de son récit une explication de son incapacité à se dire. Mais la transmission n’est pas qu’une question métatextuelle; en effet, comme le souligne Nancy K. Miller, le décès parental implique des questions d’héritage familial. La problématique de la passation ou du rejet de cet héritage constitue généralement le propos du récit de l’orphelin; celui-ci devient un dialogue avec les parents continué par-delà la mort, une consignation à la mémoire de leur apport à sa personnalité en même temps qu’une affirmation de son autonomie. En définitive, si Eggers exploite systématiquement ces caractéristiques de la métafiction et des écritures de soi qui sont propices à nourrir des dynamiques paradoxales, cette obsession prend ultimement racine dans le traumatisme tel que le conçoit la théorie psychanalytique. Eggers écrit à partir d’un incident traumatique, un événement violent et inattendu auquel la conscience n’était pas préparée et qui, selon Freud, la pousse à mettre en œuvre une compulsion de répétition par laquelle la victime se replonge perpétuellement dans des réitérations de l’événement initial afin de comprendre ce qui en est demeuré incompris.» (p. v)