Vivre, survivre et mourir accompagné : aux frontières de la ''vie moindre''
Vivre, survivre et mourir accompagné : aux frontières de la ''vie moindre''
Vivre, survivre et mourir accompagné : aux frontières de la ''vie moindre''
Vivre, survivre et mourir accompagné : aux frontières de la ''vie moindre''s
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Référence bibliographique [10267]
Namian, Dahlia. 2011. «Vivre, survivre et mourir accompagné : aux frontières de la ''vie moindre''». Thèse de doctorat, Montréal, Université du Québec à Montréal, Département de sociologie.
Intentions : «Cette thèse poursuit un double objectif. Le premier consiste à interroger les dynamiques sociétales, qui, dans l’univers polymorphe de l’intervention sociale, tendent à ériger aujourd’hui ’l’accompagnement’ comme style de réponse privilégié aux difficultés et épreuves de la personne. […] Le deuxième objectif poursuivi est l’observation directe des pratiques d’accompagnement qui reconduisent et mettent au point ces dynamiques sociétales complexes dans le cadre de deux figures sociales limites: l’itinérance et la fin de vie.» (p. v)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’échantillon de cette étude est composé de 16 intervenants rémunérés qui travaillent à l’association charitable de la Mission Old Brewery et à la Maison d’Hérelle.
Instruments : Guide d’entretien semi-directif
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
«Tout au long de cette thèse, nous nous sommes efforcée de répondre à deux grandes interrogations liées l’une à l’autre. La première consistait à interroger les dynamiques sociétales, qui, dans l’univers des pratiques d’intervention sociale, tendent à ériger ’l’accompagnement’ comme style de réponse privilégié aux difficultés et problèmes de la personne. Nous avons cherché à montrer, tant théoriquement qu’empiriquement, que ces dynamiques sociétales, qui révèlent un processus d’individualisation relativement nouveau (singularisation) (Martuccelli, 2010; Ion, 2005), forment moins l’équation d’une crise du lien social ou de la montée d’un individualisme de déliaison (Gauchet, 1998), qu’elles induisent plutôt un changement du décorum social (décorum singulariste) qui nous amène aujourd’hui à accorder une valeur sociale inédite à l’individu lui-même comme source et horizon d’action. Dans cette perspective, nous avons montré que le ’succès social’ de l’accompagnement, que l’on peut observer depuis quelques années sur différentes scènes de l’intervention sociale, comme celles de notre terrain, traduit l’émergence d’un ’individualisme de liaison’ ou d’une ’société d’individualisme de masse’ (Otero, 2011), c’est-à-dire d’une société où leurs membres sont massivement contraints de se singulariser, souvent en dépit de leurs positions sociales ou statutaires inégalitaires (Otero, 20 Il; Ehrenberg, 2010; Castel, 2009).» (p. 314) Note : Les liens familiaux et conjugaux des personnes prises en charge par les intervenants sont abordés par l’auteure.