La fuite comme acte éthique : le discours générationnel chez Hélène Lenoir et Suzanne Jacob
La fuite comme acte éthique : le discours générationnel chez Hélène Lenoir et Suzanne Jacob
La fuite comme acte éthique : le discours générationnel chez Hélène Lenoir et Suzanne Jacob
La fuite comme acte éthique : le discours générationnel chez Hélène Lenoir et Suzanne Jacobs
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Référence bibliographique [10186]
Caumartin, Anne. 2010. «La fuite comme acte éthique : le discours générationnel chez Hélène Lenoir et Suzanne Jacob ». Études françaises, vol. 46, no 1, p. 53-61.
Intentions : Dans cet article, l’auteure se penche sur l’idée de fuite dans deux œuvres littéraires.
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’auteure utilise un corpus littéraire de deux œuvres, Le magot de Momm (2001) d’Hélène Lenoir et Fugueuses (2008) de Suzanne Jacob.
Type de traitement des données : Réflexion critique
3. Résumé
Selon l’auteure, «[a]ussi bien chez Hélène Lenoir que chez Suzanne Jacob, la fuite, loin d’être une manifestation de lâcheté comme on peut l’envisager a priori, montre une forme d’héroïsme alors qu’elle suture des filiations brisées. Puisque, comme l’affirme Philippe Forest, ‘le sens est d’abord de devenir soi-même’ avant de poser quelque action que ce soit devant l’autre, l’être qui affirme enfin sa souveraine intégrité montre de fait une héroïque responsabilité : qui s’affirme ainsi se situe et s’expose. Ce n’est que dans cette mesure que peut se développer un lien, une communauté: répondre du prochain en répondant d’abord de soi.» (p. 61) Dans les deux récits, les personnages fuient une situation pour retourner vers un ou des membres de leur famille. Les relations familiales, surtout leur reconstruction, sont ainsi abordées par l’auteure. C’est justement parce que ces fuites causent des reconstructions de filiations brisées qu’elles sont constructives et ne peuvent donc pas être que des actes de lâcheté.