Féministe musulmane engagée au Québec : stratégies identitaires et paradoxes politiques : le cas de Salwa, ni kamikaze, ni soumise
Féministe musulmane engagée au Québec : stratégies identitaires et paradoxes politiques : le cas de Salwa, ni kamikaze, ni soumise
Féministe musulmane engagée au Québec : stratégies identitaires et paradoxes politiques : le cas de Salwa, ni kamikaze, ni soumise
Féministe musulmane engagée au Québec : stratégies identitaires et paradoxes politiques : le cas de Salwa, ni kamikaze, ni soumises
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Référence bibliographique [10176]
Brisson, Caryne. 2011. «Féministe musulmane engagée au Québec : stratégies identitaires et paradoxes politiques : le cas de Salwa, ni kamikaze, ni soumise». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université de Montréal, Département de sociologie.
Intentions : «À travers l’étude du cas de Salwa, féministe musulmane engagée au Québec, ce mémoire a pour objectif de relever divers facteurs qui contraignent et orientent l’engagement politique d’une féministe musulmane en contexte occidental.» (p. i)
Questions/Hypothèses : L’hypothèse avancée par l’auteure est la suivante: «[...] l’opposition féminisme/multiculturalisme plaçait notre répondante au cœur d’un paradoxe politique lui présentant un choix impossible entre deux facettes de son identité, soit sa position de femme ou de musulmane, mais aussi entre deux enjeux affiliés à ces identités qu’elle ’souhaitait’ pourtant mener conjointement, soit lutter contre le sexisme et contre le racisme.» (p. 4)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’entretien de cette recherche a été réalisé auprès d’une femme de 34 ans, «[...] originaire du Maroc. Arrivée au Québec à l’âge de 18 ans, elle y a poursuivi ses études universitaires et y a fondé une famille.» (p. 27)
Instruments : Guide d’entretien semi-directif
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
«[L]’analyse de la gestion identitaire de ces paradoxes politiques chez Salwa, par notre approche interdisciplinaire et intersectionnelle, a révélé l’existence d’une multitude d’identités non hiérarchiques revendiquées – mais occultées au niveau politique par ce même contexte – qui remet en question la centralité de ces catégories de ’femme’ et de ’musulman(e)’. Ainsi, si nous croyions que le contexte énoncé pouvait orienter l’engagement politique des féministes musulmanes dans un sens réducteur en exigeant d’elles qu’elle priorisent, malgré leur identité de femme et de musulmane, un axe de lutte, entre le sexisme et le racisme, nous voyons qu’une prise en compte, même intersectionnelle, des seuls axes d’oppression interagissant dans la construction de l’identité politique d’un individu peut être tout aussi réductrice. Si l’approche intersectionnelle veut arriver à prendre en compte l’imbrication des axes d’oppression agissant simultanément chez un même individu, elle doit aussi prendre en compte la façon dont le contexte occulte l’interaction des identités hiérarchiques et non hiérarchiques en réduisant l’individu à son ou ses axe(s) d’oppression présumé(s).» (p. i) La dimension familiale est abordée dans la gestion identitaire du cas étudié dans ce mémoire.