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Référence bibliographique [10027]
Collin-Vézina, Delphine et Turcotte, Daniel. 2011. «L’Agression sexuelle envers les enfants au Canada : les victimes, les auteurs, les contextes». Dans Colloque international sur l’exploitation sexuelle des enfants et les conduites excessives , sous la dir. de Alain Gariépy, p. 41-47. Actes du colloque « L’Exploitation sexuelle des enfants et les conduites excessives » tenu à La Malbaie du 31 mai au 2 juin 2011.Terrebonne (Québec): Institut Québécois de Sexologie Clinique et Théâtre Québécois d’Expression Créative.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
«[C]ette communication présentera l’évolution des agressions sexuelles envers les enfants au Canada en relevant tout particulièrement leur incidence, leurs formes, les profils des jeunes qui en sont victimes et celui des personnes qui en sont les auteurs.» (p. 41)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
Cette étude s’appuie sur «[…] les données collectées lors des trois premiers cycles de l’Étude canadienne sur l’incidence des signalements de maltraitance envers les enfants (1998-2003-2008) […].» (p. 41)
Instruments :
Sondage
Type de traitement des données :
Analyse statistique
3. Résumé
«Les données pondérées indiquent qu’en 2008, 2974 enfants ont été référés aux organismes de protection pour un motif d’abus sexuel qui s’est révélé fondé. Ces données correspondent à des taux respectifs, pour le Québec et pour le reste du Canada, de 56 et de 48 enfants par 100 000. Les services de santé, sociaux et communautaires constituent la principale source de référence (27 %), suivis de l’école (23 %), la police (19 %), le parent ayant la garde (19 %) et les services de protection de la jeunesse (11 %). Les victimes sont plus couramment des filles (78 %) et plus de la moitié (52 %) sont âgés de 11 ans ou moins. Les situations rapportées se réfèrent principalement à des attouchements (53 %), à des actes impliquant une pénétration (21 %) et à des conversations à caractère sexuel (17 %). […] L’examen du profil des auteurs présumés fait ressortir que ceux-ci ne sont pas les figures parentales vivant avec l’enfant dans sept cas sur dix. Des accusations sont considérées pour le quart des dossiers (25 %) alors que des accusations sont effectivement portées dans le tiers des cas (33 %). […] Ces résultats nous éclairent quant aux caractéristiques des situations qui sont référées aux services de protection de l’enfance. Néanmoins, puisque ces situations constituent une sous-estimation de l’ampleur réelle des agressions sexuelles envers les enfants, il est risqué de généraliser ces résultats à l’ensemble des victimes.» (p. 46) À noter que les auteurs présentent des statistiques pour le Québec.