Référence bibliographique [10551]
Matte-Gagné, Célia. 2012. «Le soutien maternel à l’autonomie : stabilité et relation avec le développement des fonctions exécutives à l’âge préscolaire». Thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, Département de psychologie.
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Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
«La thèse est composée de trois articles empiriques. Le premier explore le rôle médiateur du langage dans la relation entre le soutien maternel à l’autonomie et les fonctions exécutives de l’enfant. Le deuxième examine la stabilité relative et absolue du soutien maternel à l’autonomie entre la petite enfance et l’âge préscolaire en fonction des représentations d’attachement de la mère, des évènements de vie stressants et du sexe de l’enfant. Le troisième article se penche sur le rôle du soutien maternel à l’autonomie mesuré à la petite enfance et à l’âge préscolaire dans la prédiction des fonctions exécutives de l’enfant, ainsi que sur l’impact de différents patrons de stabilité du soutien maternel à l’autonomie sur les fonctions exécutives.» (p. i)
Questions/Hypothèses :
In the first article, «[i]t was expected that greater maternal autonomy support during mother-infant interactions (15 months) would relate to better child performance on EF [executive functioning] tasks at 3 years, controlling for earlier EF, and that this link would be accounted for by the mediating role of child language ability at 2 years of age.» (p. 21) In the second article «[i]t was expected that maternal autonomy support would show relative but not absolute stability, such that mean levels of autonomy support would decrease between 15 months and 3 years. Based on previous findings and theory, greater stability of maternal autonomy support was expected for mothers of girls, mothers with a more secure attachment state of mind [...], and mothers experiencing fewer stressful life events between the two time points.» (p. 63) In the third article, «[...] it was expected that children of mothers who were consistently highly autonomy supportive would be more successful on EF tasks than children experiencing consistently low maternal autonomy support.» (p. 101)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
«[Soixante-dix] dyades mère-enfant ont participé à 5 visites à domicile. Lorsque l’enfant était âgé de 7-8 mois, les représentations d’attachement de la mère ont été mesurées à l’aide de l’entrevue d’attachement à l’âge adulte (George, Kaplan, & Main, 1996). Le soutien maternel à l’autonomie a été mesuré à 15 mois et à 3 ans à l’aide du système de codification de Whipple, Bernier, et Mageau (2011). Les évènements de vie stressants ont été mesurés à 3 reprises entre l’âge de 15 mois et 3 ans à l’aide de l’inventaire des expériences de vie (Sarason, Johnson, & Siegel, 1978). À 2 ans, le langage de l’enfant a été évalué à l’aide des inventaires MacArthur du développement de la communication (Dionne, Tremblay, Boivin, Laplante, & Pérusse, 2003). Les fonctions exécutives de l’enfant ont, quant à elles, été mesurées à l’âge de 3 ans à l’aide d’une batterie de tâches». (p. i-ii)
Instruments :
Questionnaires
Type de traitement des données :
Analyse statistique
3. Résumé
«Les résultats du premier article indiquent que le langage de l’enfant joue un rôle médiateur dans la relation entre le soutien maternel à l’autonomie et une composante des fonctions exécutives de l’enfant, l’inhibition volontaire. Les résultats du deuxième article démontrent que le soutien maternel à l’autonomie est stable de façon relative, mais non absolue. Les résultats démontrent aussi que les mères qui ont une fille, qui ont vécu peu d’évènements de vie stressants ou qui ont des représentations d’attachement sécurisées sont plus stables dans leur degré de soutien à l’autonomie. Le troisième article démontre d’abord que la moyenne de soutien maternel à l’autonomie entre 15 mois et 3 ans est un prédicteur plus efficace des fonctions exécutives de l’enfant que ne l’est le soutien à l’autonomie à 15 mois ou à 3 ans pris séparément. De plus, les enfants dont les mères conservent un degré élevé de soutien à l’autonomie entre 15 mois et 3 ans performent mieux aux tâches d’inhibition que les enfants dont les mères conservent un faible degré de soutien à l’autonomie.» (p. ii)